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.: POÈME SUR MORNAS :. .: HISTORIQUE :.
Général Jules BONAMOUR
(1886 - 1941)
Enfant de Mornas, issu d’une famille de cultivateurs dont plusieurs membres illustrèrent l’armée française et les sciences.
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de l'époque romaine
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Le village est bâti au pied d’un rocher à pic et fort haut, dont l’un des sommets surplombe le vide de façon impressionnante tel un museau d’animal ; il est possible que l’appellation provençale mourre (ou nas) ait donné son nom au village. Au sommet de cette falaise à été édifiée la forteresse.
Situé dans le canton de BOLLENE, et l’ancien arrondis­sement d’ORANGE, proche du canal de DONZERE-MONDRAGON et du RHONE, lequel, autrefois, venait baigner ses murs, ainsi qu’en font foi les traces du niveau des eaux que l’on peut voir sur les murs de façade des fermes de la vallée du Rhône et aussi sur la façade de l’Hôtel de Ville.

ancien-mornasLe cours du fleuve a varié et l’on retrouve encore des traces du chemin de halage dans le quartier dit de l’Oratoire (sans doute le passage était particulièrement périlleux à cet endroit puisqu’un oratoire, aujourd’hui disparu, y fut édifié par les usagers). Ceux-ci avant d’aborder le courant dangereux se recommandaient à la vierge. La statue de cette Vierge protectrice est précieusement conservée dans une propriété située prés de l’ancien lit du Rhône.
Mornas possédait son enceinte défensive qui débutait contre le rocher au nord-est, pour aboutir à la base du vallon d’accès à Notre-Dame-de-Romigier, épaulé de deux seules tours d’angles.
Deux portes commandaient l’entrée et la sortie de la Grande-Rue par où s’effectuait la traversée du pays : la tour porche dite Saint-Nicolas au sud et celle du nord :Saint-Pierre ; le tra­fic y était intense, en raison des échanges qui s’effectuaient entre la France et les Etats Pontificaux. De chaque côté de cette rue se situaient les immeubles des personnalités du lieu : maison du Maître des POSTES, du Comte de REGIS, de la Marquise de CHANALEILLES, de la Famille VINCENTI, des FERMIN, des GAZE, ainsi que la Maison Commune, et l’Hôpital construit vers 1700.

Quelques dates importantes:

ancien-mornas21700 : Construction de l’Hôpital. C’est aujourd’hui la dernière maison au nord du village, près de la porte St Pierre.
1749 : Le conseil municipal décide l’alimentation en eau potable de la Commune. La captation des sources de SAINT-LOUP fut terminée le 12 juillet 1750 et les canalisations amenant l’eau jusqu’à la porte Nord furent réalisées peu après.

1750 : Une délibération du Conseil décidait de la création de trois fontaines : la première, à un canon et un bassin, en face de la maison Bouillet (ou Pouillet) ; la seconde, avec deux canons et bassin, place des Amandiers (actuellement du Pin) ; la troisième, avec deux canons, place de la Gendarmerie à cheval (actuellement Mairie). Elles ont été construites par des ouvriers de Bollène, avec des pierres pro­venant des carrières de Baume (Drôme), façonnées par le sculpteur ADAM, attaché au château de SUZE (Drôme), elles furent achevées en 1751. Une quatrième fontaine fut édifiée en 1752, hors les murs, place du Portail(place de la Fontaine). Celle-ci fut reconstruite en 1871 en souvenir de Monsieur Alfred de TOUR­GON-MONTBAR, ancien Maire, qui avait fait un legs de 10 000 F à sa commune. La construction de cette fontaine coûta 600 F.

ancien-mornas3

Sur la fontaine élevée en souvenir de lui, on peut lire :

Unique espoir d’un meilleur monde,
Que la grâce, sur le pécheur,
Verse ses flots, comme cette onde
Verse les siens aux voyageurs.

 

 

1801, 1821, 1840 et 1856 : les grandes crues du Rhône. Le niveau des crues est indiqué par une plaque sur le mur de l’actuel Hôtel de ville. En 1856, la crue atteint près d’1m90.

1811 : Plantation des platanes sur le cours des « Platanes ».

1853 : La croix qui avait été érigée en mémoire des victimes de DUPUY-MONTBRUN (XVIème siècle) par les habitants de Mornas au nord du village et qui avait été épargnée par la Révolu­tion, doit être déplacée pour le passage du chemin de fer. Détruite par la foudre à la fin du siècle dernier, elle ne fut pas restaurée et il ne reste que des blocs de pierre épars. Néanmoins, pour les Mornassiens, le quartier demeure la croix des immolés (les Immouladous).

1854 : Le 19 juin 1854 marque un événement mémorable pour la cité. On inaugura ce jour-là, le tronçon de la voie ferrée VALENCE-AVIGNON, et le passage du premier train de voyageurs et de marchandises fut prétexte à des réjouis­sances.

1944 : Le 21 août 1944, notre village connut les affres de la guerre. MORNAS semble être l’une des dernières localités de Vaucluse où les troupes allemandes firent état de ce qui leur restait de forces fuyant en désordre devant l’avance alliée, les troupes d’occupation encombraient la Nationale 7. Les résistants qui tenaient le maquis dans les bois d’UCHAUX, viennent prendre position sur le rocher qui domine le pays et ouvrent le feu sur les convois ennemis. L’ancienne Porte fortifiée conserve, telle des cicatrices, les traces des explosions de deux chars. Les mâchicoulis, fortement ébranlés lors de cet événement devaient s’écrouler peu de temps après, au cours d’un violent orage d’octobre 1949. Ils ont été reconstruits à la fin du XXème siècle.

Fin années 60 : La construction de l’autoroute Paris-Marseille permettra à des millions de touristes de remarquer le site particulier de la forteresse et du village de Mornas.

Fin des années 90 : La ligne TGV Paris-Marseille sera construite. La position stratégique de Mornas, évidente depuis toujours a amené, au cours des siècles, au pied de la forteresse les routes romaines, la route nationale 7, la vois ferrée, l’autoroute et la ligne TGV.

L’église romane de Val Romigier

Passant devant la porte des anciens remparts, puis sous le pont du chemin de fer, il faut aborder la pente rapide appelée rue de LACOMBE, enfant du pays (Capitaine et défenseur du Château en 1562) et brusquement dernière le cimetière, on découvre la vieille Eglise belle et robuste qui fut paroissiale jusqu’au 15 août 1871.
D’après son architecture, on peut dire qu’elle date du XII siècle. Elle fut consacrée le 24 juin 1192 par l’Archevêque d’ARLES. La charte du 25 février 1231 qui est conservée dans le livre rouge des Archevêques d’ARLES, donne le nom d’Eglise de la Bienheureuse MARIE de MORNAS.
Le premier document qui la désigne sous le nom d’Eglise de Notre-Dame de Val-Romigier date de mars 1484.

L’église St Georges

C’est en 1855 qu’une délibération du Conseil Municipal, sous la Présidence de son Maire Monsieur CHARAMAULE, décida de la construction d’une nouvelle Eglise paroissiale, celle du VAL ROMIGIER ne répondant plus aux besoins du moment.

La construction de l’édifice débuta en 1868 sur la place de l’Horloge et dura deux ans, la consécration eut lieu le 19 octobre 1873.

En 1908, concrétisant la séparation de l’Eglise et de l’Etat, la devise de la République « Liberté, égalité, fraternité » fut inscrite au-dessus de l’entrée principale. Elle fait partie des huit églises républicaines du Vaucluse.